Publié le 16 mars 2021
Pour se déplacer au quotidien, se balader le week-end ou même pour partir en voyage, vous êtes de plus en plus nombreux à utiliser votre fidèle bicyclette. Cependant, on voit beaucoup de vélos rouler avec des pneus sous gonflés, une chaîne qui manque cruellement d’huile ou encore une selle mal positionnée.
Souvent délaissé, l’entretien est pourtant la clé pour améliorer la durée de vie de votre vélo et prévenir une usure prématurée. En parralèle de l’accueil et des conseils que nous distillons au sein de l’atelier, voici un petit florilège d’astuces et d’étapes à suivre pour réaliser des contrôles rapides sur votre bicyclette.
Si vous venez d’acquérir un vélo d’occasion à La Petite Rennes ou ailleurs, ce tutoriel va vous permettre de continuer à pédaler en toute sécurité et être au petit soin avec votre biclou préféré.
Un bon gonflage de vos pneumatiques vous permettra déjà de rouler et surtout, de vous ménager, vous et votre vélo. Il est important de bien respecter les consignes de pressions, propres à chaque pneu. La pressions se vérifie tous les mois ! Elles sont indiquées sur le flanc du pneu, le plus souvent en BAR ou PSI. Une sous-pression ou une sur-pression causeront des dommages sur la carcasse du pneu.
De même, certains pneus (surtout ceux de VTT/VTC) sont conçus pour rouler dans un sens afin d’optimiser leurs propriétés. Dans ce cas, il y a une flèche ou l’indication « Rotation », présent également sur le flanc du pneu.
Avant de gonfler, assurez-vous également que la valve de votre chambre à air est bien droite, pour éviter un éclatement au gonflage.
Si vous n’êtes pas équipé de pompe, vous pouvez vous rendre à l’une des bornes de gonflages en libre-service de Rennes. Attention cependant à contrôler son bon fonctionnement avant de l’utiliser. En cas de dysfonctionnement, vous risquez de perdre le peu d’air qu’il reste dans votre chambre à air.
On profitera de ce contrôle de pression pour faire une vérification globale des pneumatiques, afin de s’assurer qu’ils ne sont pas usés et craquelés. Faire tourner la roue permet un vérification complète.
Une fois votre vélo lancé, ce sont vos freins qui vous permettent de vous arrêter. Il est donc important de les contrôler (sachez que la loi oblige à posséder 2 dispositifs de freinage sur votre vélo).
Pour que vos freins fonctionnent correctement, la roue doit être bien centrée. Assurez-vous de la bonne position de celle-ci. Dans le cas contraire, vous pourriez user prématurément le patin le plus proche et perdre de l’efficacité au freinage.
Commençons par contrôler les câbles qui actionnent les freins. Il est important qu’ils soient en bon état pour ne pas rompre au moment le moins opportun. Vérifiez le plomb en tête de câble, dans la poignée de frein, il ne doit pas y avoir des bouts de câble à dépasser.
Parcourez ensuite le câble en partant de la poignée de frein, suivez les gaines jusqu’à la mâchoire associée et vérifiez que le câble n’est ni effilé, ni grippé, et qu’il coulisse bien dans son ensemble.
Si vous le pouvez, lubrifiez l’entrée des gaines avec de l’huile. On contrôlera au passage les gaines, pour s’assurer qu’elles ne sont pas endommagées et qu’elles accompagnent bien les câbles en les protégeant de l’oxydation.
Vos patins sont les composants qui frottent sur la jante, pour freiner le vélo. À chaque contact, ils s’usent un peu plus, il faut donc régulièrement les contrôler pour éviter de creuser le cercle et surtout, pour être sûr qu’ils jouent leur rôle et permettent au vélo de s’arrêter.
Ouvrez votre mâchoire et frottez les avec un chiffon propre (attention à ne mettre ni graisse, ni lubrifiant sur les patins) pour pouvoir vérifier leur état et le témoin d’usure.
La gomme se déposant sur la jante, c’est également le moment de passer un coup de chiffon avec du dégraissant sur la bande de freinage, afin d’essuyer le dépôt et d’améliorer le freinage.
Des patins de frein trop usés peuvent détériorer la bande de freinage et creuser la roue, la fragilisant ainsi dangereusement (voir photo ci-dessous). N’attendez pas le dernier moment pour remplacer une jante usée car celle-ci peut s’éclater sous la pression des pneus ou celle des patins lors du freinage.
Si vous avez un freinage à disque, ce sera les plaquettes de freins qu’il faudra inspecter. Des plaquettes trop usées vont moins bien freiner et abîmer le disque.
Sur le vélo, votre sécurité est également liée au bon serrage de l’ensemble des composants. Les principaux sont ceux avec lesquels vous avez une interaction directe.
Vérifier que les écrous ou les attaches rapides sont bien serrés et que les roues sont bien maintenues sur le vélo. Et comme indiqué plus haut, que les roues sont bien centrées sur la fourche et le cadre. Attention, le serrage rapide doit se positionner derrière la fourche pour ne pas accrocher d’objet en roulant.
Le lien entre votre cadre et la fourche du vélo se fait grâce au jeu de direction, qui est là pour permettre également une rotation de l’ensemble. Le mouvement doit être fluide et sans accroc.
Mais il ne doit pas non plus y avoir de sensation de jeu, ou de mouvements parasites autres que la rotation.
Si l’un des phénomènes est présent, il y a un risque de dégradation et à l’extrême un risque de perte de contrôle du vélo pendant son utilisation. Vous devez agir sur le jeu de direction qui fonctionne comme beaucoup de roulements du vélo, grâce à un système « écrou/contre écrou » : on règle avec l’écrou du bas et on verrouille celui du dessus ensuite.
C’est cette partie du vélo qui fait la liaison entre vous et la transmission qui fait avancer le vélo. De la même manière que la direction, il ne doit pas y avoir de mouvements parasites autres que celui de la rotation. Et il convient donc de vérifier le serrage de l’ensemble des composants : manivelles, pédales, couronnes et boîtier.
Les dents des couronnes et des pignons s’usent avec le temps et l’utilisation de votre vélo. Afin de savoir où en est cette usure, regardez l’état des dents. Si elles sont pointues, elles sont trop usées. Neuves, elles ont une forme de plateau prévue pour bien accompagner la chaine. Des dents pointues feront sauter la chaîne lorsque vous pédalerez.
Bien souvent, les réglages du boîtier de pédalier nécessitent des outils spécifiques. Si un jeu est présent et que vous ne pouvez pas le corriger faute de matériel, surveillez-le et limitez l’utilisation du vélo avant réparation, pour éviter une trop grande détérioration.
La chaîne est l’élément majeur de la transmission de votre vélo. Il est nécessaire de s’assurer qu’elle est en bon état. Pour vérifier l’usure de la chaîne, essayez de la soulever du pédalier. Elle ne doit pas bouger sur plus de 2 maillons ; au-delà, c’est une usure avancée, il faudra la changer.
À l’atelier, nous avons un outil qui indique directement l’usure, ou non, de la chaine (voir photos).
Il peut être également judicieux de vérifier la position de la potence et de la tige de selle. Généralement, une marque indique sur les tubes la limite à ne pas dépasser lorsqu’on remonte sa selle ou sa potence. (voir photos). Quand il n’y a pas d’indication, il est préconisé d’insérer la tige au moins au quart de la longueur totale.
Trop ressortis et positionnés au-dessus de la limite, les tubes vont s’user prématurément à cause du surplus de contrainte face au trop peu de matière. Les tubes peuvent ainsi se casser.
Si la rouille et l’usure ont effacé la marque, vous pouvez frotter le tube avec de la laine d’acier ou du moins garder un espace de 3 à 4 centimètres enfoncé dans le cadre.
Il est important de bien positionner la potence qui tient le guidon. Il faut bien le mettre droit par rapport au cadre et non de biais (voir photos).
Maintenant que l’ensemble des contrôles de sécurité sont faits, il reste à lubrifier la transmission, pour la protéger et permettre un bon fonctionnement.
ATTENTION : ne jamais mettre de graisse sur la chaîne ou encore de WD40 pour l’entretien ! Uniquement de l’huile. La première va accumuler la crasse et la poussière et le second va finir par assécher les maillons de la chaîne.
De même, oubliez l’huile de cuisine, car celle-ci a le même effet que la graisse. A Proscrire donc.
Commencez par essuyer la chaîne avec un chiffon non gras, afin d’enlever un maximum de saletés. Ensuite, déposez de l’huile sur un chiffon propre et faites tourner la chaîne en la frottant avec le chiffon huileux.
Inutile d’en mettre des tonnes, car l’excédent finira par couler par terre.
Si votre chaine est vraiment rouillée, vous pouvez plaquer une brosse métallique sur les pignons et pédaler en même temps pour nettoyer la chaine. Si vous n’en avez pas, une éponge métallique de cuisine peut faire l’affaire. Pensez aussi à nettoyer les galets qui se trouvent sur le dérailleur arrière et les pignons de la roue libre. N’oubliez surtout pas de huiler votre transmission après ce nettoyage.
Nous vous recommandons également de bien nettoyer votre vélo. C’est la première et la plus importante des étapes pour bien entretenir sa bicyclette – surtout lors de la période hivernale. Si vous n’avez pas accès à un jet d’eau ou une nettoyeuse haute pression, un chiffon imbibé ou une éponge avec de l’eau peuvent faire l’affaire pour retirer la boue et la crasse qui s’agglutinent sur votre vélo.
Nous n’avons pas abordé les réglages de vitesses et autre options que vous pourriez avoir sur votre vélo. Néanmoins, ces quelques conseils et astuces devraient vous permettre de rouler en sécurité – et le plus longtemps possible – avec votre bicyclette.